1870 - 1900

IIIeme REPUBLIQUE
(Avant 1900)

Traité de la danse, seul guide complet renfermant 200 danses différentes de salons, grand bals, sociétés, théâtre, concert, province et étranger, par Eug. Giraudet [1890]

Tenue et maintien


La Tenue.
Le jeune homme devra se présenter en habit noir, chapeau claque, cravate blanche et soigneusement ganté ; les gants ne doivent pas être quittés de la soirée.

2°. La manière de se présenter et de se conduire.
Dans une soirée un jeune homme bien élevé, doit tout d'abord, aller présenter ses hommages aux maîtres de la maison, ou aux personnes qui reçoivent; il devra en faire autant en se retirant.
En entrant dans le salon de la danse, il doit saluer à droite et à gauche tous les invités, en inclinant légèrement la tête.

De l'invitation à danser et ce que l'on doit faire avant la danse.
Avant chaque danse, le Cavalier aura dû faire le choix de sa danseuse, avant les premières notes de la musique ; il la salue en l'invitant, et place son claque sur sa poitrine, mais s'il n'a pas son chapeau à la main, avec les deux bras tombants devant lui un peu arrondis, souples, libres, la tête inclinée gracieusement devant la personne qu'il désire inviter et il devra lui dire Madame ou Mademoiselle veut-elle me faire l'honneur de m'accorder la première valse, ou le premier quadrille, etc., et si elle accepte, il lui présentera le bras droit et ils se promèneront en attendant que la musique commence.

thomas 1816

 

 

 

 

1878

 

Une recommandation essentielle.
Lorsqu'un cavalier est pour inviter une dame, il doit faire son choix, de la place ou il se trouve, et se diriger vers la personne choisie; le corps souple et droit, l'allure correcte, et sans hésitation. Si elle est invitée déjà il doit la saluer, faire un demi-tour sans chercher dans son entourage pour bien lui faire voir qu'elle seule avait fixé son choix ; il se dirige alors vers une autre danseuse dans un autre endroit du salon et si encore il n'est pas accepté, il agit de même que pour la première, il en invite une troisième et lorsqu'il est accepté, il passe alors le claque de la main droite à la main gauche et il offre le bras droit à la dame pour faire un tour de salon.
Il est toujours inconvenant d'inviter une dame quand l'orchestre a commencé, cela l'autorise à croire qu'on la prend comme pis aller.

Pendant la danse.
Si c'est une valse, en arrêter le tournoiement en bostonnant, ou offrir le bras droit à sa danseuse pour faire quelques tours de promenade, ou la faire asseoir dans un fauteuil si elle est fatiguée, ou si toutefois elle a le vertige.

Aprés la danse.
Remercier la danseuse, la reconduire et la saluer.

thomas 1816

 

 

 

 

1880

 

Ne jamais inviter plus de deux fois de suite la même jeune fille, ni alterner avec elle et ne lui offrir un rafraîchissement qu'accompagnée de ses parents ou des personnes qui les représentent ou avec leur assentiment.

Avec une dame mariée il est permis de faire le tour des salons et lui offrir de la conduite au buffet.

Une dame ne peut sans prétexte sérieux, refuser une danse un cavalier, si elle refuse, elle ne pourra danser avec un autre; faire le contraire serait inconvenant.

Un jeune homme fera excuser sa gaucherie ou sa timidité dans le monde en s'y conduisant avec une correction parfaite. Il doit savoir danser la valse, boston, polka-mazurka, schottisch, polka, parisienne, ostendaise, quadrilles, américain, croisé et lanciers, car il est surtout invité pour cela.
S'il craint de ne pas posséder assez bien son art, il n'invitera que les personnes qu'il connaît et qui seront indulgentes, mais s'il connaît les danses précitées, il pourra sans inconvénient braver tous les salons, sauteries, bals, etc ; sans crainte de paraître ridicule.
Il aidera les dames à remettre leurs pelisses ou leurs manteaux en avant soin de ne pas marcher sur la traîne de leur robe. Il ne manquera jamais de ramasser un objet qu'une dame aura laissé tomber, etc.

Une danseuse n'est plus embarrassée de nos jours d'une foule de choses qu'elle traînait après elle, il y a quelques années : le bouquet de bal a presque disparu ; il est avantageusement remplacé par des guirlandes de fleurs fraîches au corsage et dans la coiffure.

De même, on ne porte plus à la main le flacon de nos aïeules. L'éventail seul demeure, parce qu'il est non seulement un objet très utile, mais flatteur, entre les mains d'une personne qui sait habilement s'en servir. Que de dépits et fous rires ne dissimule-t-on pas tour à tour derrière ces petits joujoux de dentelles ou de plume.

Le mouchoir, s'il se porte encore à la main, doit y être dissimulé, sinon il se met dans une petite poche attenante au corsage et d'introduction récente.

Il est malséant de rire ou de causer avec son cavalier derrière un éventail. Si on le conserve en dansant, dans la main qui repose sur l'épaule du danseur, c'est pour pouvoir s'en servir dans les temps d'arrêt, particulièrement pendant le quadrille.

Si le danseur commet une maladresse quelconque, comme de marcher sur la robe de sa danseuse, ou de lui faire faire un faux pas, il s'en excusera poliment sans gaucherie.

Oublier d'aller chercher une danseuse invitée est une grossièreté blessante. Une dame ne devra pas oublier non plus qu'elle a promis une danse à un cavalier pour l'accorder à un autre. Cela pourrait être désagréable au premier danseur, s'il y voyait une intention méchante.

Le cavalier doit avoir une danse correcte, simple et sans affectation, il doit être agréable et affectueux sans prétention.

La dame doit être modeste et décente, et sourire à toute personne qui lui fait une politesse.

Les éclats de rire sont bannis de la bonne société.

thomas 1816

 

 

 

 

1874

 

thomas 1816

 

 

 

 

1874

 


L'invitation à la danse dans tous les bals, depuis l'Elysée-Carnot jusqu'à l'Elysée-Montmartre

Après avoir expliqué les différentes manières de saluer, je veux consacrer quelques lignes pour les différentes manières d'inviter à la danse, suivant l'endroit où l'on se trouve.

Dans les cours de danse, c'est le professeur qui invite les dames et les présente aux élèves choisis comme cavalier; ceux-ci s'inclinent et offrent le bras droit.
Dans certains cas le professeur autorise les élèves ayant déjà de bonnes aptitudes à inviter eux-mêmes leurs danseuses ; dans le but de les habituer à inviter avec aisance et distinction quand ils seront dans le monde.

Pour inviter une dame quand on a le privilège d'être à l'Élysée National, on dit : « Madame ou Mademoiselle veut-elle me faire l'honneur de m’accorder cette valse. »

Dans les salons mondains on s'y prend de la manière suivante : « Madame ou Mademoiselle veut-elle m'accorder la première polka », ou autre danse.

Quand on se trouve dans les bals où le carnet de bal remplace l'invitation verbale, on dit généralement : « Madame ou Mademoiselle veut-elle me permettre de m inscrire pour les Lanciers », ou : « veut-elle m'inscrire. »

Après toutes les invitations ci-dessus, si la personne accepte, on ajoute : « Madame ou Mademoiselle veut-elle accepter mon bras ? » et l'on offre son bras droit.

Dans les Sociétés dansantes, il est d'usage d'inviter ainsi : « Mademoiselle veut-elle accepter la mazurka ? » et pendant la danse, si l'on désire encore être le cavalier de la même personne, on ajoute : « Mademoiselle voudra bien me permettre de lui demander le premier quadrille. »

Lorsque l'orchestre a commencé on emploie cette formule : « Si Mademoiselle n’est pas engagée, veut-elle accepter mon bras pour cette valse ? »

Dans l'intimité, on peut, bien entendu, faire place à une agréable familiarité, on dira : « Mademoiselle Suzanne veut-elle bien accepter la mazurka » ou : « Madame Carneau veut-elle bien m'accorder le quadrille ? »

Il resterait pour être complet à rappeler la manière dont on invite dans les bals publics, mais aucune règle n'y ayant jamais pris racine, il est plus commode pour chacun de savoir que la fantaisie y est souveraine, on peut donc s'y servir de son esprit et même de celui des autres.

thomas 1816

 

 

 

 

1873

 

Usages du monde. Règles du savoir-vivre dans la société moderne, par la baronne Staffe. Paris, 1891. Bals. – Soirées

Les invitations à danser

Un homme bien élevé ne fait pas danser trop souvent la même femme, quelles que soient ses préférences.
Les fils, les neveux de la maison dansent avec les femmes les moins recherchées. On formule en ces termes l’invitation à danser : « Madame ou mademoiselle, voulez-vous bien me faire l’honneur de danser avec moi le prochain quadrille ? »

Le cavalier se tient incliné devant la dame.

Une femme qui a refusé de danser, sans pouvoir motiver ce refus par les mots traditionnels : « Je vous remercie, mais je suis invitée (et non engagée) », cette femme ne peut plus danser avec un autre homme tout le temps que dure le quadrille ou la valse qu’elle a refusée à celui qui s’est présenté le premier. Et afin de pouvoir accepter la danse suivante, elle a dû répondre à l’invitation précédente, sans sécheresse, en souriant : « Je vous remercie, mais je suis fatiguée et je ne danserai pas cette fois-ci. »

Un homme du monde n’insiste pas, ne dit pas : « Et la prochaine valse ? » Il peut se représenter, mais un peu plus tard. Si on le… remercie de nouveau, il se le tient pour dit et n’invite plus.

Mais, à moins de raisons graves, une femme ne refusera pas deux fois au même homme de lui accorder un tour de valse ou un quadrille.

Elle doit bien prendre garde aussi de confondre les invitations, d’accepter, par étourderie, deux danseurs pour la même danse. Si cet incident se produisait, elle dirait gentiment : « Pour vous prouver, messieurs, qu’il ne s’agit que d’une confusion, d’un manque de mémoire, je me priverai de danser cette fois-ci. »
Alors, l’un des cavaliers se désisterait. Mais la dame ferait encore quelques façons, afin de ne témoigner ni sympathie ni préférence à celui qui resterait en ligne.

Lorsque le cavalier a ramené la danseuse à sa place, il s’incline devant elle, et elle le salue également.

thomas 1816

 

 

 

 

1875

 

thomas 1816

 

 

 

 

1875

 


La toilette au bal

Les hommes portent l’habit noir ou de couleur, le pantalon noir ou la culotte courte, la cravate et le gilet blanc, ce dernier très ouvert, des escarpins, le chapeau à claque, des gants blancs… les seuls dont le corsage de la danseuse n’ait rien à redouter.
Les femmes ont les épaules et les bras nus, des gants montant au-dessus du coude. Plus de bouquet, ni de mouchoir exhibé, mais un carnet et toujours un éventail.

La sortie de bal se laisse au vestiaire. Toutefois une femme peut avoir, à sa portée, une écharpe ou une mantille si elle redoute un frisson.

Il ne faudrait pas s’imaginer qu’on ne puisse aller au bal qu’avec des épaules nues, ni qu’il soit distingué de se découvrir excessivement la poitrine. On peut se borner à entr’ouvrir son corsage en cœur ou en carré et, encore, sur un fichu de tulle si l’on veut.
Les manches descendront jusqu’au coude et des gants longs rejoindront ces manches. On sera ainsi en grande tenue du soir, sans s’exposer à une pleurésie, si l’on est de constitution délicate, ou, si l’on est maigre, sans être obligée d’exhiber des épaules pointues et des coudes aigus.

Dernier détail : les hommes auront les deux mains gantées, pour danser surtout. Une main nue peut être moite et faner le gant ou le corsage de la danseuse ; on lui tient la main, on lui entoure la taille ; les paysans seuls se soucient peu de laisser des traces de leurs doigts sur la robe de la danseuse.

thomas 1816

 

 

 

 

1872

 

thomas 1816

 

 

 

 

1872

 


Comment on danse
Quelques hommes dansent dans un bal, sans avoir reçu aucune leçon d’un maître en l’art chorégraphique.
C’est ainsi que j’ai vu un jeune homme, bien élevé du reste, prendre la main droite de sa valseuse dans sa main gauche et porter leurs deux mains réunies appuyées sur sa hanche.
C’est tout à fait contraire aux règles établies : « Le cavalier se place à la gauche de sa dame, enlace sa taille avec l’avant-bras et soutient de sa main gauche la main droite de sa danseuse. Le bras gauche du cavalier doit être assez étendu pour imprimer instantanément au bras droit de la dame les différentes directions des valses. L’épaule droite du cavalier doit être constamment perpendiculaire à l’épaule droite de sa danseuse, et le corps de cette dernière ne doit en aucune façon, se trouver en contact avec le buste de son danseur. »

La danseuse ne regarde pas son cavalier au visage, elle ne baisse pas les yeux vers la terre. Ni pruderie, ni hardiesse, ni fausse honte.

thomas 1816

 

 

 

 

1876

 

thomas 1816

 

 

 

 

1876

 

Le bal costumé

Le bal costumé, où l’on trouve un mélange de toutes les époques et de tous les pays, véritable macédoine ou le burlesque coudoie la posée, ce bal, pour si amusant qu’il soit, ne différe guère du bal ordinaire.
Bien plus intéressante, à mon humble avis, la redoute où chacun dérobe ses traits sous le masque et où l’on peut, à l’aide du domino et de beaucoup d’esprit, intriguer tous les invités.

Cependant il faut bien se garder de blesser ou d’attrister les gens. Le masque ne dispense ni de la politesse, ni de la bienveillance, ni de la charité. Il serait même odieux d’abuser de la liberté de la fête et de l’inviolabilité du masque pour froisser et peiner les autres. Ce serait le fait d’un cœur lâche.

Ces réserves faites, on peut se permettre de petites révélations sans importance, des taquineries innocentes et des plaisanteries décentes ; il ne reste qu’à les assaisonner du sel de l’esprit.

La tradition autorise le tutoiement au bal masqué, cependant les gens d’un certain monde se reconnaissent, en ces fêtes, à ce détail qu’ils ne se tutoient pas plus sous le masque qu’à visage découvert.
– Beau masque, je te connais.
– Et moi je ne te connais pas.
– Tu es venu ici, pendant que ta femme te croit au cercle. Oui, mais traître et félon serait celui qui le lui révélerait.
– Sur mon honneur, cela restera notre secret.

À côté de la redoute et du bal costumé disparate, on a imaginé, avec un très grand succès, des fêtes de même genre, mais ayant un caractère homogène.

On donne un bal Charles IX, par exemple. Les invitations sont rédigées en style et calligraphie du temps. Chacun sait qu’il doit adopter le costume de l’époque. Les salles où se donne la fête sont pourvues d’un mobilier Renaissance, éclairées à la cire et, pour comble de couleur locale, le souper est composé d’après les recettes culinaires du seizième siècle. Enfin, vous sentez que le duc d’Anjou et Marguerite de Valois ne peuvent danser que la lente et majestueuse pavane.

Les bals Watteau, Louis XVI, avec le menuet sont surtout en grande faveur.

Il y a encore des bals paysans ; on choisit une province.
Si c’est l’Auvergne, les invités doivent apprendre à danser la bourrée ; si c’est le Poitou, sous l’ancien costume national de la région, on danse un branle.
Il faut un décor à l’avenant : ménétriers ou violoneux montés sur des tonneaux enguirlandés. Très jolis aussi les bals floraux. Les femmes en roses, pervenches, violettes, muguet, etc., les hommes en dahlias, amaranthes, pommiers fleuris, etc.

Des bals ornithologiques : les femmes en colombes, hirondelles, fauvettes ; les hommes en oiseaux de proie. L’imagination peut se donner carrière, comme on voit.

Il y a de simples matinées, costumes villageois, où l’on se borne à manger des crêpes arrosées de thé ou de vin de Champagne, et où l’on fait quelques tours de valse.
Comme intermède, une noce traverse les salons (ou l’appartement) précédée de violoneux, et distribue des bouquets ; ou c’est un baptême (le cortège d’un baptême) et, dans ce cas, on donne des dragées.

En temps de carnaval, on invite aussi à des dîners de têtes, où la tête seule est déguisée : plus comique que joli.

Au printemps, on donne des pastorales dans les parcs (ou les jardins) ; des Robinsons où les maîtres de la maison sont censés des aubergistes.

Tout cela ne vaut pas la redoute. Mais les fêtes que nous avons énumérées sont quelquefois plus faciles à organiser. Il faut beaucoup de place pour qu’une redoute soit réussie.

Enfin, on a inventé des ventes de charité costumées, – nous n’y voyons pas grand mal, cela amuse, cela attire les acheteurs pour les pauvres.
Exemple : une marchande de fleurs est habillée en bouquetière pompadour ; une marchande d’objets japonais copie la toilette de Madame Chrysanthème (de Pierre Loti), etc.

Les bals costumés et même masqués n’ont plus, pour limite, le temps de carnaval.

Le carême passé, ces bals font fureur aujourd’hui, dans les maisons particulières.

thomas 1816

thomas 1816

François d’Orléans, prince de Joinville, Vieux souvenirs, Paris, 1894

Mon frère le duc d’Orléans, donna, au pavillon de Marsan, un bal costumé splendide.
Le tout-Paris élégant, artiste, était là, revêtu de costumes historiques fidèlement copiés dans nos musées, ou d’habillements fantaisistes qui faisaient surtout valoir la beauté des femmes.

Mesdames de Contades, de Murat, Place, avaient adopté le costume oriental ; madame Thiers un riche costume moyen âge ; madame de Plaisance conduisait tout un quadrille de chasseurs et de chasseresses ; au milieu d’un quadrille de chevau-légers Louis XV et de bergères Pompadour brillait la belle madame Liadières.

Cette fête fut la fête de l’hiver, une de ces fêtes uniques, originales, dont on garde longuement le souvenir. Mais il y en eut d’autres.

Chez le roi, on donnait tous les hivers une série de concerts, de grands et de petits bals. Ces derniers ne réunissaient qu’un nombre très retreint d’invités, appartenant exclusivement au monde diplomatique ou étranger de passage à Paris, à la jeunesse dansante, mais surtout à la jeunesse féminine dont les quartiers de noblesse étaient l’élégance et la beauté.

Dans ces petits bals, on se pressait pour voir la princesse de Ligne danser la mazurka avec une grâce polonaise incomparable, de même que dans les grands bals, un peu cohue, il y avait foule, mais foule plus curieuse qu’admiratrice pour voir les entrechats et les pas de zéphir du prince de Craon, dernier représentant de l’école de danse prétentieuse dont, sous le Directoire, Trénis avait été le chef.

Ces grands bals-cohue étaient une forte corvée, surtout pour nous qui devions, à tour de rôle, en faire les honneurs jusqu’à la fin.

thomas 1816

 

 

 

 

1895

Cotillon

 

thomas 1816

 

 

 

 

Lanciers

1895

 



RETOUR AU MENU PRECEDENT